• Situation et description :

     

    Comme Montravel, Châteauneuf du Drac, Boissonnelle présente deux sites fortifiés juxtaposés. A un kilomètre au nord de Saint Dier d’Auvergne, sur le versant sud d’une butte qui culmine à 466 mètres d’altitude et domine le vallon du ruisseau des Ribes au midi et un petit vallon affluent à l’est et au nord on trouve successivement : en aval, une motte ellipsoïdale et en amont, un château en pierre. La motte artificielle, appuyée sur des affleurements rocheux, ne paraît pas avoir été jusqu’ici signalée. Elle occupe, en contrebas des ruines du château en pierre, une confluence où vient mourir l’éperon  qui porte ce dernier, entre le ruisseau des Ribes au sud et un affluent  au nord constituant une zone inondable ou marécageuse intéressante d’un point de vue défensif. La motte présente une assise ovale d’environ 60 mètres dans son grand axe (nord/nord-ouest-sud/sud-est) et 35 mètres dans l’autre. La plate-forme sommitale forme une ellipse aplatie de 30 mètres sur 12 mètres dans sa plus grande largeur dominant de 8 à 10 mètres la base de la motte cernée aujourd’hui par des chemins. La partie nord-ouest du monument a été détruite par une construction. Il n’est pas impossible qu’un fossé ( ?) ait isolé, au sud-est, la plus grande partie de la plate-forme. Les ruisseaux signalés pouvaient compléter la défense. On ne repère pas de restes de fortifications anciennes en dur. Le château en pierre occupe la partie sud d’un éperon rocheux tombant en pente assez vive sur le ruisseau des Ribes à l’ouest et en abrupt sur vallon affluent à l’est. Les ruines subsistantes, envahies par la végétation, après avoir été colonisées aux XIX° siècle par des exploitations agricoles présentent au flanc est, le mieux conservé, les restes d’une courtine aveugle tendue entre une grosse tour semi-circulaire (donjon ?) au nord d’un diamètre extérieur de 11 mètres et une tour d’angle circulaire plus petite au midi. La grosse tour, percée d’ouvertures postérieures à sa construction, est conservée sur une hauteur de 15 mètres. Toute cette partie est édifiée en appareil irrégulier mais présente des chaînages d’angle très soignés. L’ouverture d’un chemin a fait disparaître une tour ronde qui protégeait l’angle nord-ouest de la forteresse. Elle protégeait directement une porte plein-cintre s’ouvrant directement dans le mur et dont les claveaux et les pieds-droits, soigneusement taillés, sont simplement chanfreinés. La lecture des vestiges du flanc ouest reste assez difficile. Il est possible que l’actuel chemin ait coupé une basse cour établie elle-même sur deux niveaux (le chemin courant au pied de la partie supérieure). Le relief suggère également que l’entrée devait être protégée par un fossé et, éventuellement, d’autres ouvrages défensifs. («Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).

     

    Historique :

     

    La terre de Boissonnelle formait anciennement l’une des cinq châtellenies de la baronnie de Montboissier dont elle était la plus étendue. Il n’est pas impossible qu’elle ait eu, à l’origine des seigneurs indépendants. En effet, le Cartulaire de Sauxillanges révèle dès la première moitié du XI° siècle, l’existence dans le voisinage ( ?) ou l’entourage ( ?) de Maurice de Pailler (Montboissier) d’un certain Hugues de Boissonnelle (Charte 786). Au début du siècle suivant, le même Cartulaire fait connaître par deux fois Pierre de Boissonnelle (Charte 794 et 935).

    Nous trouvons ensuite Boissonnelle aux mains des Montboissier. Elle en sortira avec le mariage, en 1572, de Gilberte de Montboissier (fille de François et Fleurie d’Apchier) avec Jacques de La Fin. Leur fils, Alexandre de La Fin s’en dessaisira en faveur de sa femme Jacqueline de La Souchère. De la famille de La Souchère, Boissonnelle passa par mariage dans celle des Cordeboeuf-Beauverger-Montgon, puis celles des Montmorin, de Chavet de Rochemonteux et enfin de Thomas de Domangeville, ne restant guère qu’une génération dans chacune d’elles. (Comte A de Remacle « Dictionnaires des fiefs de Basse Auvergne » 1942) et («Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).

     

    La seigneurie :

     

    Primitivement, la seigneurie de Boissonnelle s’étendant sur l’essentiel du territoires des paroisses (aujourd’hui communes) de Saint Dier, Saint Jean des Ollières, Saint Flour, Domaize, Cunlhat et Ceilloux. Elle avait, à une époque inconnue absorbée celle de Vauméole dont le centre était La Tour du Miodet sur le territoire et à l’est de Saint des Ollières. Un traité conclu en 1310 entre Eustache et Eracle de Montboissier, et l’évêque Aubert Aycelin fixe les limites entre Manglieu et Courpière. Elles remontaient le cours de l’Ailloux puis celui du ruisseau de Plaussat, passaient à l’est d’Estandeuil pour rejoindre le ruisseau de Bonnachal jusqu’à la Dore. A l’ouest et au nord de cette ligne, s’étendait la seigneurie épiscopale jalonnée par les sites fortifiés de Rochette, Croizat, Seymier, Mauzun. (A D Puy de Dôme 1 G,36*, f° 13-15) et («  Les Fortifications médiévales du pays d’Ambert et ses abords » de Joseph Gagnaire).

     

    Une partie de la paroisse de Saint Dier dépendait de la seigneurie de Boissonnelle dont le château était tout proche du village, c’était une des cinq châtellenies formant la puissante seigneurie de Montboissier qui comprenait les paroisses voisines de Ceilloux, Saint Flour, Saint Jean et quelques hameaux de Cunlhat. Par le mariage de Gilberte de Montboissier, Boissonnelle passa en 1572 à Jacques de La fin. En 1624 leur héritière transmit le fief à François de Beauverger-Montgon, par un autre mariage, il échut à Henri Chalvet de Rochemonteix, puis à Jean Baptiste Thomas de Domangeville dont les descendants possédaient la seigneurie en 1789. mentionné dans la vie de saint Robert, fondateur de la Chaise-Dieu, le château appartint à la famille Boissonnelle jusqu’au milieu du XIII° siècle. Ce château où les religieuses du couvent de Sainte Claire de Clermont se réfugièrent pendant la peste de 1631, était en ruines bien avant la Révolution. C’était un manoir peu important qui paraît ne jamais avoir été habité par les riches seigneurs qui en furent les propriétaires successifs et pour qui il n’était qu’un simple pied à terre. Il possédait cependant une chapelle placée sous le vocable de saint Pierre. (André Georges Manry « Histoire des communes du Puy de Dôme »).

     

    Apport de textes :

     

    Sous l’abbatiat d’Odilon (994-1049) : « […] Hugues de Bozanella […] » signe la charte de donation du bois de Montmaurin à Condat les Montboissier consentie par Maurice de Pailler au couvent de Sauxillanges. (cartulaire de Sauxillanges, charte 786).

     

    Entre 1104 et 1109 : « […] Petrus de Boscanella […] » est témoin de l’abandon par Guillaume de Baffie, prévôt du chapitre cathédral du Puy, des mauvaises coutumes qu’il avait sur le couvent de Chaumont. (Cartulaire de Sauxillanges, charte 794).

     

    En 1487 :  « Pierre Bonhomme de Boissonnelle (doit annuellement) pour sa maison et un jardin de six cartonnées jouxtant la grange du seigneur, le château et la chapelle dudit seigneur, une quarte d’avoine mesure de Boissonnelle, une poule et quatre sols de taille… »  (A Achard, 1901, page 51).

     

    En 1902 :  « L’on entrait dans la première cour du château de Boissonnelle par un portail ogival, qui subsiste encore en entier et sur lequel on remarque d’autre sculpture qu’un cœur en relief, sur la clé de voûte, à l’intérieur. Cette cour est entourée de bâtiments d’exploitation, en bon état de conservation et habités actuellement par différents propriétaires. Un mur de soutènement sépare cette partie du château proprement dit, auquel on accédait par un autre portail ogival. A gauche, l’entrée d’une vaste cave à qui la voûte très haute, en ogive, donne l’aspect d’une église, on y descend par un large escalier. Au niveau du sol, s’ouvre sur ce perron une petite porte qui laisse apercevoir les premières marches d’un escalier en colimaçon, très étroit, conduisant aux étages supérieurs. En dehors des deux tours symétriques de l’ouest, dont l’une est détruite et l’autre sert de cave à un propriétaire, l’habitation seigneuriale proprement dite, se composait seulement au rez-de-chaussée, de deux grandes pièces : une cuisine à cheminée immense avec four et à côté un salon ou salle à manger dont les peintures à fresque sont encore visibles, un panneau entièrement conservé, et de tons vifs représente les ruines d’un château flanquées de deux maigres arbrisseaux. Entre ce bâtiment et une cour isolée, au levant de l’enceinte, que probablement pour cette raison on appelait la tour du Soleil existait une cour intérieure avec au milieu un puits dont la margelle est intacte, deux petits bâtiments, aujourd’hui ruinés, limitaient cette cour au sud. L’un était appelé la maison du garde. Au sud du château sur un monticule, se trouvait un pigeonnier dont il ne reste plus de traces. A l’ouest existait également la chapelle du château placée sous le vocable de Saint Pierre… ». (A Achard « Epaves d’un terrier de Boissonnelle établi en 1487 » « La commune de Saint Dier d’Auvergne » 1901).


    votre commentaire
  • La seigneurie.

     

    On ne sait rien de Sermentizon pendant le Moyen-Age. Avant 1789, la majeure partie de la paroisse dépendait de la justice et seigneurie d’Aulteribe (ou Hauterive), le château qui existe toujours. Du XIII° siècle à 1450, Aulteribe appartient au Chaulet, à cette dernière date Catherine Chaulet le fit passer par son mariage à Charles Motier, seigneur de La Fayette et de Pontgibaud, sans enfant ils léguèrent la terre à un neveu, Jean de Montboissier, seigneur d’Aubusson et de Boissonnelle. A prix d’héritages compliqués elle resta dans leur descendance jusqu’en 1662. Anne Gabrielle de Beaufort-Montboissier épousa alors Antoine de Montagu, leur fils Joachim de Montagu, maréchal de camp, lieutenant général pour le roi en Basse Auvergne, vendit en 1775 Aulteribe pour 71 000 livres à Jacques de Pierre de Bernis. Son neveu et héritier épousa en 1833 Henriette Onslow, fille du célèbre compositeur, il sera député du Puy de Dôme de 1852 à 1863 et fut un agronome remarquable. Le dernier marquis de Pierre, décédé sans enfant en 1954, léguera son château et son mobilier à la Caisse nationale des monuments historiques. (André Georges Manry « Histoire des communes du Puy de Dôme »).

     

    Le château.

     

    Situé sur un petit promontoire au-dessus d’un ravin (alta ripa), il surveille un point de passage obligé emprunté par la voie romaine de Lyon à Bordeaux. Modeste maison forte, Aulteribe, reste en dehors des grands épisodes militaires de la province, son histoire se limite à la liste de ses propriétaires successifs issus des plus grandes familles d’Auvergne. Propriété depuis 1960 de la Caisse nationales des monuments historiques, il constitue la Fondation Onslow de Pierre. La construction actuelle résulte de remaniements réalisés, à partir d’un noyau du XIV°-XV° siècle, aux XVII° et XIX° siècles, ces derniers lui ayant conféré ses aspects néo-gothiques. Restauré avec beaucoup de soins par les service des Monuments Historiques, le château vaut surtout par ses exceptionnelles collections rassemblées pour l’essentiel par Madame Arthur Onslow. Son mobilier est l’un des plus riches de toutes les provinces. S’y côtoient les estampilles prestigieuses des plus grands ébénistes parisiens du XVIII° siècle, Topino, Boudin, Migeon, Blanchard, Roussel, Fromageot,, Lavisse, Canabas, Meunier, Petit, Lelage, Galet…, les signatures des plus grands peintres, Ph. De Champaigne probus, Carrache, van Der Meulen, Hubert Robert, Lebrun, Leprince, Van Dick, Fromentin, Descamp, Madame Vigier Lebrun, Setella… A cela il faut ajouter de nombreuses tapisseries des XVI°, XVII° et XVIII° siècles, dont une suite de scènes de la vie paysanne tissées sur cartons de Teyniers et de Leyniers et d’importantes séries de faïences et porcelaines de Delft, du Japon et de Chine, de la Compagnie des Indes et de toutes les grandes fabriques françaises. De nombreux souvenir du compositeur Georges Onslow et de sa famille sont conservés dans le château. .

    (André Georges Manry « Histoire des communes du Puy de Dôme »).


    votre commentaire
  • La famille de Bonnevie de Pogniat, Bonae vitae, Bona Vita est originaire du château de Montaignet (Domus de Montaignem), au mandement de Saint Bonnet le Château en Forez. Ses titres de noblesse la font remonter aux Croisades. De belles alliances, d’utiles et nombreux services la désignent comme une des plus honorables de notre province.

    Une charte du mois de mai 1250, appartenant à la collection Courtois, nous montre Guillaume de Bonnevie faisant partie de la VII° Croisade et souscrivant une obligation à Saint Jean d’Acre. Il est qualifié de chevalier1.

    En 1364, la chartreuse du port Sainte Marie, près Pontgibaud, a pour prieur frère Antoine de Bonnevie2.

    Louis de Bonnevie, 1er du nom, rend fief à Marguerite de Vollore, le 22 août 1388. Il est qualifié d’écuyer.

    Un de ses descendants, noble homme Antoine de Bonnevie, écuyer, seigneur de Pogniat, La Goutte et Lacous, paroisse de Vollore, épousa en 1462, damoiselle Jeanne de Chazeron, laquelle reçut en dot 60 écus d’or, la remise des cens et tailles que lesdites terres devaient au seigneur de Vollore comme haut justicier, et plusieurs droits comme héritière du seigneur Jean de Chazeron père.

    Six ans plus tard, son frère aîné, noble homme Jean de Bonnevie, écuyer, seigneur dudit lieu, prêtait foi et hommage à messire Jean baron de Montboissier et d’Aubusson, pour divers cens, mas et tènements qu’il possédait sur les paroisses d’Aubusson, de Vollore, d’Augerolles, et mouvants de la châtellenie d’Aubusson. L’acte reçu par Simon de la Vaissière, notaire royal, est du 19° jour d’octobre 1468.

    Quoiqu’il  en soit, et n’ayant pas à faire ici la généalogie de cette famille, nous devons constater qu’elle posséda, pendant plusieurs siècles, le fief de Pogniat, et que plusieurs des ses membres habitèrent la paroisse de Vollore.

    Les archives de Vollore3 et celles de la famille au château de Lavort, nous apprennent que frère Pierre de Bonnevie fut prieur de Vollore le 20 décembre 1478, que damoiselle Jacqueline de Bonnevie, tante de Louis 1er , et peut-être sœur du précédent, fit plusieurs donations à l’église de Vollore.

    C’est après cette époque que les seigneurs de Bonnevie devinrent maîtres de l’importante terre de Lavort sur la paroisse d’Aubiat, dans une des plus fécondes et des plus riches parties de la Limagne.

    Le fils et successeur de Louis, Gabriel de Bonnevie, écuyer, fut seigneur de Bonnevie de Pogniat et de partie du fief de Lavort.

    A l’âge d’environ 220 ans, le jeune Gabriel de Bonnevie était archer des ordonnances du roi sous la charge du seigneur de Rochebaron. Provoqué et insulté un jour sur la place de Vollore par un homme qui le défiait de son braquemart, il le blessa mortellement. Ayant été en état de légitime défense, il obtint du roi François 1er des lettres de rémission au mois de juin 1523. Il passa un e transaction le 17 janvier 1530 devant Bannoy, notaire royal, avec la communauté des prêtres de Vollore, pour raison d’un obit fondé par ses aïeux.

    Son fils cadet, Claude de Bonnevie, eut une semblable aventure, et au même âge que son père, en l’année 1541 ou 1542. Plusieurs habitants de Vollore s’étaient révoltés contre les officiers de justice et menaçaient de se porter contre eux à des voies de fait, le jeune et ardent Claude de Bonnevie prend la défense de ces derniers, frappe un individu et le fait passer de vie à trépas. Les  lettres de rémission furent signées à Tonnerre par François 1er au mois d’avril 15424.

    Nous avons lu une copie authentique de ces lettres. Elles ne renferment pas l’ombre d’un blâme.

    Il existe encore dans la nef latérale de l’église placée à l’est, des fragments de verrières en couleur qui semblent appartenir par leur ancienneté au XV° ou XVI° siècle. La tradition locale, un peu confuse au sujet des personnes, mais non pas sur le fait lui-même, attribue ces vitraux à la générosité des dames de Montmorin ou de Bonnevie. Pourquoi les unes et les autres n’y auraient-elles pas contribué ? On se rappelle encore la charité, la bienfaisance et la piété de plusieurs d’entre elles.

    Par acte authentique du 7 février 1564, Antoine Drulhe, hôte (aubergiste) de Vollore, confessa avoir reçu de noble Guillaume de Bonnevie et de messire Louis de Bonnevie, prêtre, par les mains de noble homme Antoine de Vaulx, seigneur de Fournol, la somme de 72 livres.

    Signé : Drulhe, Chalamy, d’Aiguebonne.

    Le même Louis de Bonnevie, prêtre, seigneur de Pogniat, donne quittance de la somme (illisible) en 1571.

    Signé : de Bonnevie (autre mot illisible)5.

    Nous trouvons, il est vrai, à la Bibliothèque Nationale, volume 280 des généralités, année 1650, la note suivante :

    « Le sieur de Pogniat, de la famille de Bonnevie, réside ordinairement dans la paroisse d’Aubiat. C’est un bon gentilhomme dont les prédécesseurs sont presque tous morts au service du roi… Le bien dudit sieur de Pogniat consiste en 5 ou 6 mille livres de rentes. »

    Il s’agit de Gilbert de Bonnevie, 1er du nom, écuyer, seigneur de Pogniat, de Lavort et autres lieux, mort le 17 novembre 1667. Il avait été marié trois fois. Sa première femme fut damoiselle Jacquette de Basmaison, morte le 6 juin 1632, la deuxième Charlotte de Chalus, décédée le 27 janvier 1639, la troisième Jeanne Rouher, morte le 13 août 1670. Toutes trois furent enterrées dans l’église d’Aubiat6.

    On trouve dans les registres mortuaires de Vollore :

    « 9 août 1595, sépulture de noble damoiselle Marie de Pagnant, veuve de feu noble homme Guillaume de Bonnevie, seigneur de Pogniat… »

    « 6 septembre 1621, sépulture de Monsieur de Pougnat… »

    « 24 mai 1662, sépulture de Gabrielle de Chabannes, femme de M. François de Bonnevie. »

    Nous ne connaissons pas d’acte de sépulture concernant cette famille postérieurement à cette date.

    C’étaient des membres de la même famille, mais d’une branche différente de celle d’Aubiat.

    En 1663, Jean de Chabannes, bailli de Vollore, est possesseur du domaine de Pogniat. La même année, il achète à Jacqueline de Bonnevie, veuve de Jean de Matucières, des tènements au Poyet, à la Goutte et au Poyet-Haut. Dans une sentence de la sénéchaussée du 21 juillet 1688, il est marqué que ces tènements devaient des cens au seigneur de Pogniat.

    Aux Archives Nationales, dans les Hommages d’Auvergne, on trouve l’hommage de François et d’Antoine du Fraisse, frères pour le fief de Bonnevie et dépendances, 10 juillet 1669 et 17 décembre 16707. (Abbé P.F. Guélon « Vollore et ses environs » 1890, p. 59 à 63)

    1 : Archives Nationales, p. 491, cote 317—Tome VIII° de la Société la Diana, 1885 – Roger, Histoire des Croisades, Paris 1847.

    2 : Frater Antonius de Bonne vite, humilis prior domus portus Beatae Mariae ordinis Cartusiensis (Fond des Chartreux du port Sainte Marie – Archives Départementales.)

    3 : Etude de Me Dunaud, dicto anno.

    4 : Tiré des lettres de rémission

    5 : Archives Nationales Trésor des Chartes. Registre 236, p.157, Reg. 256, pièce 52.
    6 : Mss. Au château d’Aubiat


    votre commentaire
  • Seigneurie.

     

    Aix est le berceau de la grande famille des La Fayette. Pons Motier, chevalier, seigneur de La Fayette, participa à la septième croisade, il épousa Hélis Brun, fille du seigneur de Champetières, leur fils aîné, Gilbert prit le nom de La Fayette, le second, Pons, celui de Champetières.

     

    La branche aînée conserva la seigneurie jusqu’à René Armand, comte puis marquis (1659-1694), parmi ses représentants on trouve Michel, maréchal de France (1380-1462), compagnon de Jeanne d’Arc, et François, époux de l’auteur de La princesse de Clèves, le célèbre roman du XVII° siècle.

     

    La fille unique de René Armand épousa en 1706 Charles, duc de La Trémouille, et laissa ses biens à un cousin de la branche cadette, Jacques Roch Motier de Champetières qui devint ainsi marquis de La Fayette, étant sans héritier, son frère lui succéda, celui-ci est le père de Gilbert Motier de La Fayette qui s’illustra dans la guerre d’Indépendance américaine et sous la Révolution.

     

    Les médiocres vestiges de cette maison forte, à un kilomètre cinq cent au sud du bourg, détruite par un incendie en 1850 et transformée en ferme, ne mériteraient pas d’être mentionnés s’ils n’étaient le berceau des Motier de La Fayette.

     

    Le château féodal primitif, abandonné au XIV° siècle, devait être établi sur une hauteur voisine. Les éléments subsistants de la maison forte se réduisent à un corps de logis rectangulaire avec une porte de style Renaissance dont les claveaux, les piédroits, les soubassements et les chaînes d’encoignures offrent une alternance de granite poli et de pierres fouillées d’étoiles ou de retraits vermiculés ; le motif central du fronton brisé de la porte manque.

     

    Le château fut vendu par le général de La Fayette lors de son départ pour l’Amérique aux Micolon d’Ambert, il sera confisqué comme bien national après l’émigration de ces derniers.

     

    En 1820, La Fayette aurait voulu racheter son domaine, mais le prix demandé le découragea. Après l’incendie de 1850 un cultivateur de La Fougère en releva les ruines. Plusieurs tentatives de rachat dont l’une du « Lafayette Mémorial Fund » de Chavagnac en 1919, sont restées sans résultat.

     

    Sources : André Georges Manry « Histoire des communes du Puy de Dôme »

     

    Commune.

     

    Aix la Fayette est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme et la région Auvergne.

     

    Histoire.

     

    Aix fut le premier fief de la famille de La Fayette, dont le plus illustre représentant est Gilbert du Motier, marquis de La Fayette (1757-1834). Toutefois, à l'époque où celui-ci vivait, la famille avait déjà migré depuis plus d'un siècle vers des terres au climat plus clément, à Chavaniac-Lafayette (Haute-Loire) puis à Versailles et à Paris.

     

    Du petit château originel, il ne subsiste que des soubassements, sur lesquels fut édifiée une habitation particulière, depuis laquelle, par beau temps, on a une vue agréable sur les volcans d'Auvergne, principalement le Puy de Dôme et le Sancy.

     

     

    Sources : Wikipédia


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique